• Qu’est ce que la monnaie ? Qui doit créer la monnaie ?

     

     

     

    Qu’est ce que la monnaie ? Qui doit créer la monnaie ?

    « Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation. Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout. « Thomas Jefferson, troisième président des USA de 1801 à 1809.

    « L’histoire relate que les banquiers ont utilisé toutes sortes d’abus, intrigues, supercheries et violences possibles pour obtenir le contrôle des gouvernements en contrôlant l’argent et son émission. » James Madison, quatrième président des USA de 1809 à 1817.

    « Quand l’argent d’un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. « Napoleon Bonaparte.

    « Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. « Henry Ford.

     

    L’iniquité, l’injustice, la pauvreté, la corruption et la dévastation de l’environnement naturel et social ont pour origine une cupidité soigneusement camouflée : la création monétaire.

    L’histoire du capitalisme et son succès est, évidemment, lié à une invention, ou plutôt à une mystification : l’argent dette. Une gigantesque escroquerie monétaire met en difficulté les finances des états et diminue gravement le niveau de vie des citoyens. Nous sommes trahis par nos experts, économistes et universitaires qui s’accommodent d’un système complexe et obscur aux finalités inavouables. On constate tout d’abord que si la monnaie existe, c’est parce que des humains l’ont créée ! La fonction de créer la monnaie s’appelle la création monétaire, c’est le terme consacré. Un simple jeu d’écriture suffit à créer la monnaie. Posons nous maintenant une question laissée dans l’ombre, mais fondamentale pour toute société humaine : Qui doit créer la monnaie ? Si la monnaie est créée par un organisme public comme la banque de France ou la BCE, la monnaie est propriété publique, la société civile est bénéficiaire directe de l’émission, ce qui est justifié puisque c’est elle qui est à l’origine de toutes les richesses disponibles sur le marché. Si la monnaie est créée par un organisme privé comme une banque commerciale, la monnaie devient propriété des actionnaires, elle est alors prêtée à la société civile qui verse en retour des intérêts considérables aux actionnaires. Comme un défi au bon sens et à la faveur de l’obscurantisme ambiant, c’est ce dernier scénario qui nous est imposé. Pour en finir avec l’escroquerie monétaire il faudrait rendre sa fonction d’émetteur à la banque de France. En abandonnant leur droit de produire la monnaie, les peuples se sont asservis aux banques. L’heure n’est plus de constater et de déplorer, mais de comprendre et d’agir.

    La plupart des gens s’imaginent que notre monnaie est créée par le gouvernement. Ce n’est pas le cas. Certes, l’État imprime la monnaie, il est donc, officiellement et techniquement, le créateur de la monnaie ou monnaie primaire. Cela dit, les banques en prêtant de l’argent « scriptural » sont les créateurs, de fait, des 95 % de la masse monétaire en circulation. La monnaie scripturale est en fait gagée sur la monnaie fiduciaire ou monnaie primaire émise par les banques centrales, comme la monnaie papier était gagée sur l’or. Un processus de prêt entre banques permet la création ex-nihilo de la monnaie scripturale. En fait c’est une escroquerie à 2 étages. D’autant plus que la monnaie primaire n’est même plus gagée sur l’or depuis 1971, ou plutôt sur le $ US qui était gagé sur l’or (Bretton-woods, 1944).

     

    Notre monnaie nous est donc prêtée par des cartels bancaires privés. Le pouvoir politique a, au cours des siècles, remis aux banques son devoir de créer l’argent de la nation.

    Rothschild disait : « si vous permettiez aux banquiers d’émettre l’argent d’une nation, ils ne se soucieraient pas des lois. ».

    Une élite bancaire internationale détient le pouvoir suprême de création monétaire. Cela lui donne le contrôle – au moyen de l’argent-crédit – des destinées des nations et de l’économie mondiale. En fait, tous nos problèmes viennent de là. C’est parce que l’argent est prêté avec intérêt et avec pour seul objectif de faire des profits que nous observons l’absurdité d’investissement dans des technologies « gadget » alors que des besoins de base ne sont pas satisfaits. Le contrôle de la masse monétaire en circulation et donc la création des crédits nécessaires aux activités bénéfiques est le droit régalien du pouvoir politique issu du débat démocratique. La capacité de battre monnaie sur un territoire et donc la création de la confiance dans l’échange marchand est le premier devoir de tout gouvernement souverain. Pourquoi le gouvernement devrait-il payer de l’intérêt à un système bancaire privé pour l’usage de sa propre monnaie qu’il peut émettre lui-même sans intérêt et sans dette ?

    Qu’est ce que la monnaie ? Qui doit créer la monnaie ?

    Citons Eric Dillies : « Pour reprendre une métaphore chère aux Anciens, la monnaie est à l’économie ce que le sang est au corps humain; s’il en manque, c’est l’anémie, s’il y en a trop, c’est la congestion mais il ne viendrait à l’idée de personne d’emprunter son propre sang. Alors, il revient à l’État, pour le service du bien commun, d’assurer l’offre à la demande de monnaie pour qu’enfin l’économie soit au service de l’homme ».

    Le fait que le gouvernement ait abandonné cette fonction aux banques privées est une trahison abominable. L’escroquerie, la mystification bancaire repose bien sur ce secret de polichinelle, la monnaie fiduciaire n’a aucune réalité autre que la confiance que l’on a en l’émetteur. Le scandale, évidemment, c’est de payer un loyer (un intérêt) sur cette monnaie qui est créé ex-nihilo. C’est de cette logique de rendement de l’argent prêté que tous nos problèmes découlent. L’intérêt sur l’argent, c’est le plus sûr moyen d’appauvrir les citoyens et la planète entière, mais les « pros » de la finance n’en ont cure puisque c’est leur gagne pain. Lorsque l’on détruit des denrées agricoles pour garder le prix à un prix surfait, cela ne profite ni aux producteurs ni aux consommateurs mais uniquement aux spéculateurs. Quand tout va trop bien, on organise une bonne guerre pour tout détruire et ensuite on prête de l’argent afin de tout reconstruire. Le problème, c’est que l’on est persuadé que cela a toujours été ainsi, que ce sera toujours ainsi et que cela ne peut pas changer. Bien évidemment, c’est faux, il nous suffit simplement de nous mettre d’accord afin d’établir de nouvelles règles du jeu.